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A l’heure où s’écrivent ces lignes, nous venons d’assister aux Molières. Comme une prise de la température ambiante, cette soirée dédiée aux récompenses résonne en écho à la saison théâtrale qui s’achève avant de laisser place à la période festivalière…
Nous adressons nos félicitations sincères à tous les lauréats et lauréates, en particulier à Léna Brébant comme à Valérie Lesort et Christian Hecq qui ont obtenu respectivement les Molières de la mise en scène privée et publique. Il est heureux de constater que cette remise de prix consacre des artistes qui naviguent d’un secteur à l’autre du Théâtre, avec la même exigence. Et leurs spectacles reçoivent un accueil aussi enthousiaste des publics que de la profession. Dans le contexte sociétal troublé et troublant que vit le Spectacle Vivant, c’est rassurant. Comme la parole qui circule aujourd’hui pour que cessent les violences faites aux femmes, les harcèlements d’un autre temps.
Mais nous sommes conscients que nous devrons plus que jamais retrousser nos manches dans les moments qui viennent. Nous, metteuses et metteurs en scène, que nous soyons indépendants, directeurs/directrices de compagnies ou de lieux, nous avons l’habitude de tirer nos caravanes, de donner le cap à nos bateaux. Un vaste chantier est devant nous si nous souhaitons continuer à créer, à diffuser nos spectacles dans des conditions honorables.
Les résultats des prochaines élections législatives impliqueront un axe politique, nouveau ou non. Nous aurons de toutes façons à prendre nos responsabilités d’artistes, auteurs et autrices de nos spectacles, patronnes et patrons d’équipes. Les difficultés de diffusion liées à la baisse de fréquentation des publics et à la profusion des œuvres créées, suite à la pandémie et dans un contexte économique de plus en plus contraint avec une guerre à notre porte, nous obligent à remettre en questionnement nos rêves et nos pratiques. La répartition des financements publics, les conditions techniques et financières de création et d’exploitation dans les lieux privés et institutionnels, l’irrigation réelle des territoires, sont autant de sujets sur lesquels nous avons à réfléchir. Dans un monde et un temps si dangereux et fragiles la plupart d’entre nous questionnera ses désirs artistiques. Nous aurons à chercher des solutions ambitieuses pour retrouver notre place au sein des Théâtres, ces maisons qui ne sont plus vraiment les nôtres. Il nous faudra continuer sans relâche à œuvrer pour notre métier, nos droits sociaux, notre dignité. Nous aurons aussi à nous battre pour recréer le désir chez des spectatrices et spectateurs à qui l’on a fait croire si longtemps que notre Art n’était pas essentiel. Le SNMS depuis ses origines travaille en ce sens pour nous toutes et tous.
Et nous savons bien que le Spectacle Vivant est une respiration commune. Tant qu’il y aura de l’air le souffle du Théâtre vivra.
Panchika Velez, vice-présidente du SNMS
A l’heure où s’écrivent ces lignes, nous venons d’assister aux Molières. Comme une prise de la température ambiante, cette soirée dédiée aux récompenses résonne en écho à la saison théâtrale qui s’achève avant de laisser place à la période festivalière…
Nous adressons nos félicitations sincères à tous les lauréats et lauréates, en particulier à Léna Brébant comme à Valérie Lesort et Christian Hecq qui ont obtenu respectivement les Molières de la mise en scène privée et publique. Il est heureux de constater que cette remise de prix consacre des artistes qui naviguent d’un secteur à l’autre du Théâtre, avec la même exigence. Et leurs spectacles reçoivent un accueil aussi enthousiaste des publics que de la profession. Dans le contexte sociétal troublé et troublant que vit le Spectacle Vivant, c’est rassurant. Comme la parole qui circule aujourd’hui pour que cessent les violences faites aux femmes, les harcèlements d’un autre temps.
Mais nous sommes conscients que nous devrons plus que jamais retrousser nos manches dans les moments qui viennent. Nous, metteuses et metteurs en scène, que nous soyons indépendants, directeurs/directrices de compagnies ou de lieux, nous avons l’habitude de tirer nos caravanes, de donner le cap à nos bateaux. Un vaste chantier est devant nous si nous souhaitons continuer à créer, à diffuser nos spectacles dans des conditions honorables.
Les résultats des prochaines élections législatives impliqueront un axe politique, nouveau ou non. Nous aurons de toutes façons à prendre nos responsabilités d’artistes, auteurs et autrices de nos spectacles, patronnes et patrons d’équipes. Les difficultés de diffusion liées à la baisse de fréquentation des publics et à la profusion des œuvres créées, suite à la pandémie et dans un contexte économique de plus en plus contraint avec une guerre à notre porte, nous obligent à remettre en questionnement nos rêves et nos pratiques. La répartition des financements publics, les conditions techniques et financières de création et d’exploitation dans les lieux privés et institutionnels, l’irrigation réelle des territoires, sont autant de sujets sur lesquels nous avons à réfléchir. Dans un monde et un temps si dangereux et fragiles la plupart d’entre nous questionnera ses désirs artistiques. Nous aurons à chercher des solutions ambitieuses pour retrouver notre place au sein des Théâtres, ces maisons qui ne sont plus vraiment les nôtres. Il nous faudra continuer sans relâche à œuvrer pour notre métier, nos droits sociaux, notre dignité. Nous aurons aussi à nous battre pour recréer le désir chez des spectatrices et spectateurs à qui l’on a fait croire si longtemps que notre Art n’était pas essentiel. Le SNMS depuis ses origines travaille en ce sens pour nous toutes et tous.
Et nous savons bien que le Spectacle Vivant est une respiration commune. Tant qu’il y aura de l’air le souffle du Théâtre vivra.
Panchika Velez, vice-présidente du SNMS
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