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Sara VeyronPREMIÈRE VICE-PRÉSIDENTE |
Née en 1969 en banlieue parisienne, j’ai suivi des études scientifiques à Champigny sur Marne, créé dans chaque établissement scolaire où je me trouvait un club théâtre s’il n’y en avait pas.
J’ai fréquenté assidûment la MAC de Créteil, où j’ai découvert Benno Besson et fait la rencontre de Philippe Avron, avec qui je suis restée en relation jusqu’à son dernier Avignon.
J’ai accompagné des jeunes collégiens de Créteil à une lecture de « la panoplie du squelette » d’Olivier Py. Leur attention a été soutenue et nous avons beaucoup échangé sur le texte ensuite.
J’entame des études économiques à Cergy-Pontoise, tout en pratiquant le théâtre, la musique au conservatoire, la danse et en m’impliquant dès 1986 dans des projets associatifs (accompagnement d’autiste, pratique théâtrale avec des jeunes et des enfants malentendants).
L’obtention d’un BAFA théâtre et Vidéo, puis d’une licence de théâtre et pédagogie avec une option psychologie m’incite à développer une pédagogie particulièrement adaptée aux adolescents que j’ai pu développer ensuite pour les adultes et les professionnels afin d’accompagner leur pratique et de compléter efficacement leur formation.
En parallèle, j’étudie la notion d’objet de degré zéro, clé du théâtre de Tadeusz Kantor et m’intéresse particulièrement au travail de Jerzy Grotovski que je rencontrerai à Paris quelques semaines avant sa disparition, et de Eugénio Barba que j’ai découvert au Théâtre du Lierre et qui m’a incitée à lire « Terres de cendres et de diamant » sa correspondance avec J. Grotovski. Ce fut un déclencheur pour ne jamais abandonner un projet artistique auquel on croit, quelques soient les obstacles. C’est en 1994 que j’entreprends un travail de recherche sur la mémoire du mouvement, en m’appuyant sur le travail mené à partir des carnets de Dominique Bagouet et la volonté d’Angelin Préljocaj de faire appel à une choréologue pour noter ses chorégraphies avec le système de notation Benesh.
Je me forme également au travail vocal lyrique auprès d’Agnès Delume (compagnie du Cygne – conservatoire de Poitiers), au conservatoire de Noisy-le-Grand, aux techniques de Roy Hart Théâtre avec Linda Wise, à l’oeuvre d’Aperghis avec le Théâtre musical Le Grain, et à l’interprétation avec Michèle Bernard.
J’aborde le Théâtre du geste avec Joël Liennel de l’International Visual Theater, le mouvement avec Jean Claude Cotillard, la danse avec Paco Decina, la danse-voltige avec Annie Bourdié et le corps marionnette avec Claire Hegen du Théâtre du Mouvement.
Avant de me consacrer entièrement à la mise en scène en 1997, j’ai interprété de nombreux rôles au théâtre ou au cinéma depuis 1986 dans des créations : « Coup de cendres » de Patrick Demaille mise en scène de Fabienne Grange, « Deus ex machina » court métrage 35mm réalisé par Raynald Pellier, « De Auschwitz à Sarajevo » mise en scène de Salvino, « Tableaux anthropométriques » de Patrice Bigel, « Lysistrata » d’Aristophane, « Othello » de Shakespeare, « L’opéra des Gueux » de John Gay mise en scène de Véronique Warkentin, « L’armistice au pont de grenelle » d’E.Westphal ou « Avant la retraite » de Thomas Bernard et donné des concerts poétiques au Festival d’Avignon, au Café de la Danse à Paris, au Forum Léo Ferré à Ivry.
J’ai suivi le travail de mise en scène de Patrice Bigel sur « Der Geizige » au Stadttheater de Giessen en Allemagne en 1997 avant de participer à la fondation du Théâtre du Chaos fin 1997 pour favoriser une démarche artistique de création contemporaine d’auteur vivant et développer une forme théâtrale nommée Théâtre Interactif qui non seulement abordera des questions de société comme la violence, le racisme ou le suicide, mais aussi des problématiques de santé publique comme la prévention de l’alcoolisme ou de la toxicomanie…
A ce titre, j’ai reçu en 2002 la médaille d’argent de la Ligue de l’Enseignement du Val de Marne dont je rejoindrais le conseil d’administration, puis celui de la Ligue de Paris en 2009. Cette forme théâtrale appuyée par un débat participatif du public va se déployer tant sur le plan géographique que sur celui du public touché. Vingt ans plus tard, son impact sera tel : plus de 350 000 spectateurs sur 18 régions avec plus de 4000 représentations, que l’action du Théâtre du Chaos sera utilisée dans des programmes régionaux de prévention en direction de publics spécifiques, mais aussi de professionnels. Je suis invitée à intervenir au Congrès international de prévention du Suicide en 2006 et pour plusieurs journées techniques de prévention.
La création de « Un peu de brume dans la tête » sur le handicap psychique sera soutenue par la Fondation de France et la pièce sera intégrée au programme de la Semaine Nationale d’information sur la Santé Mentale en 2012, 2013 et 2014 avec l’aval de la coordination nationale d’experts.
Je participe également à la formation de professionnels en plus des 35 artistes que je dirige au sein du Théâtre du Chaos.
En 2006, invitée à intervenir au Congrès International de prévention du suicide, je mets en exergue les relations interpersonnelles et comportementales dans les formes théâtrales que je présente.
Je mets en scène « Fin de Terre » de Georges de Cagliari en 2004 ( aujourd’hui traduite en dix langues), qui sera reprise en 2005 et 2007 avec le soutien de l’Adami, puis je serai à l’origine d’une tournée rurale intergénérationnelle de « Fin de terre » première pièce sur l’incidence des changements climatiques, après plus de 120 représentations à Paris et en Avignon où j’ai organisé deux années de suite, un débat « L’homme et le climat », rencontre entre Georges de Cagliari auteur, Sylvestre Huet journaliste scientifique à Libération, Jean-Pierre Céron climatologue à Météo France et Edouard Bard professeur au collège de France.
En 2009, la création de « Speed dating », tragi-comédie de Georges de Cagliari est soutenue par la fondation Beaumarchais, puis en 2010 par l’Adami.
La pièce est nominée parmi les dix coups de coeur du club de la presse et elle est reprise pour une centaine de représentations au Zèbre de Belleville puis au Théâtre Petit Hébertot. Elle sera reprise en 2011 à Avignon en compagnie de l’Adami.
Je dirige les lectures du « Gouffre » et de la pièce « Les chiens » de Georges de Cagliari, et me rapproche des EAT Suisse pour envisager une collaboration avec David France Jakubec, qui se concrétise par le co-mise en scène et la direction d'acteur sur la création de "Frenésire" de D. Jakubek au Théâtre du Galpon à Genève en juin 2014.
Elle cofonde le Théâtre du Chaos Genève en juillet 2014 avec D. Jakubek.
Mise en scène du « Clochard stellaire » pièce-poème Georges de Cagliari au Festival Off d’Avignon 2013, interprété par Pierre Margot et reprise à la Manufacture des Abbesses en 2015 à Paris.
Création de "Camille, Camille, Camille" de Sophie Jabès avec la compagnie AtmosphèreS à la maison de la Poésie d'Avignon en 2021 puis en tournée en 2022 et 2023.