Le grand Livre
240 pages • Dernière publication le 27/03/2024
Dans le cadre de son Action culturelle,
la SACD soutient la création de cet ouvrage
Le salaire, grilles de salaires, conventions collectives
Le metteur en scène est un artiste cadre (voir lien) qui doit obligatoirement être rémunéré en salaire pour les répétitions du spectacle, et peut également percevoir des salaires, notamment des cachets pour les représentations auxquelles il est présent (voir lien).
De façon tout à fait anormale à nos yeux, le metteur en scène est totalement absent des grilles de salaire des deux conventions collectives de notre secteur, la Convention collective nationale des entreprises du secteur privé du spectacle vivant (dite « SNES »), et la Convention collective des entreprises artistiques et culturelles (dite « Syndeac »).
C'est pourquoi, alors que le metteur en scène est un cadre, il peut se retrouver à percevoir un salaire horaire inférieur à celui des comédiens et techniciens qu’il dirige !
En effet, conventionnellement, le salaire minimum exigible par un metteur en scène est le SMIC.
Un des objectifs de notre syndicat est de faire évoluer cette situation, et nous recommandons bien sûr à tous les metteurs en scène de négocier des salaires supérieurs.
Pour ce qui concerne le secteur privé :
Il est fréquent dans le théâtre privé de rémunérer les répétitions du metteur en scène au SMIC, le droit d’auteur lui apportant en cas de succès des revenus plus substantiels. Cette disposition figure à l ‘annexe 1, titre 6 de la Convention collective du secteur privé du spectacle vivant. Toutefois, il est bien précisé dans cette même annexe que « Si le nombre effectif des répétitions pour un montage est inférieur à 30, il sera garanti en tout état de cause au metteur en scène un salaire correspondant à trente répétitions de 4 heures, soit 120 heures rémunérées sur la base du Smic, sauf pour les spectacles de courte durée (moins d’une heure), les lectures ou bien en cas de reprise d’un spectacle déjà monté. »
Pour ce qui concerne le secteur public :
Si la Convention collective des entreprises artistiques et culturelles ne mentionne pas de disposition particulière concernant le salaire des metteurs en scène, il est fréquent dans le secteur public, alors que la pratique du droit d’auteur du metteur en scène est trop peu appliquée, que le metteur en scène perçoive un salaire de répétition plus élevé que le SMIC.
Les deux conventions collectives de notre secteur sont présentes au chapitre 4 de notre Grand Livre : les textes fondamentaux.
Armand Eloi